Modération: Très belle présentation. Cependant, fais attention aux termes utilisés: Kommuniste, ou socialiste, ne sont pas utilisés pour définir notre idéologie. On parle plutôt de graffitisme. Kommuniste fait trop "IRL", bien que ça soit un courant. Mais je ne pense pas que tu parlais du courant.
Zadoman
Salut socialiste, Kramarades !
Qui était mon père ? Je ne sais. Qui était ma mère ? Je l'ignore. Et je ne m'en plains pas ! Grâce à eux, j'ai pu connaître les joies d'une véritable éducation Starlinienne, celle qu'à mon humble avis tous les enfants de notre belle Républike devraient suivre en faisant fi des préjugés familiaux petits-bourgeois-bananoïdes, à l'Orphelinat Prolétarien de Réunion, en Ascilésie.
Oui, en vérité, la Républike m'a tout donné, à commencer par
une solide éducation de Kommuniste, à coup de knout quand il l'a fallu (vous savez comment sont les jeunes), et une non moins solide ration quotidienne de brouet sans laquelle il n'est pas de Bonheur Universel possible.
La Républike m'a tout donné, disais-je, et je crois que le temps est venu pour moi de le lui rendre.
Et c'est là que malgré toute la fougue de mes 17 printemps socialistes, je suis bien forcé d'admettre mes limites. Tenez, pas plus tard qu'il y a 10 minutes, j'entre au restaurant après une rude journée de labeur à la Koopérative minière, et voilà que je suis accosté par trois immondes bourgeois décadents. Eh bien tout soldat que je sois, ils m'ont étalé ! En pleine Républike !
J'avoue qu'à l'orphelinat, on nous a caché à quel point les lombrics brunâtres et autres vermines bananiformes avaient poussé leurs odieux complots contre le Bonheur Universel ! C'est bien normal, me direz vous, nous étions jeunes encore, le temps n'était pas venu encore de prendre notre place dans la phalange de titane renforcé du Parti Unique.
Mais enfin, l'heure est venue ! Et comme le parti guide le prolétaire d'une main ferme et juste, le jeune camarade que je suis demande à être aiguillonné dans la guerre contre les crypto-fascisto-deisto-bourgeois de toutes engeances ! Je me battrai, bien sûr, quoi qu'il arrive (et dès que j'aurai enfin pu manger), mais je sais bien, pour l'avoir appris sous le Knout Prolétarien, que sans discipline, le lutte est vaine.
Kramarades, entendrez-vous mon appel ?