Le bus, éstampillé aux couleurs de la glorieuse compagnie de transports Kralandais, marqua un arrêt à proximité du siège des jeunesses kralandaises. Un homme, grand et mince en descendit.
Le brusque redémarrage du véhicule fit tournoyer les pans de son long manteau. Son sac sur une épaule, l'homme se retourna et fit face au légendaire bâtiment dans lequels des générations et des générations d'illustres Kralandais avaient entammés leur formation.
D'un geste qui trahissait l'habitude, l'inconnu ramena son chapeau sur l'arrière de son crâne pour découvrir son visage fin et libérer son regard froid. Pendant qu'il comtemplait l'édifice, un mince sourire étira ses traits.
"Enfin, c'est la fin de mon voyage, et pourtant, c'est ici que tout commence."
D'un pas qui transpirait de détermination, il pénetra dans le bâtiment.
Lorsque les bruits de ses bottes sur le dallage du hall se turent, il s'adressa à la foule en ces termes :
"Moi, Krados Kratos, humble apprenti marchand natif de Slavonie, déclare désirer entreprendre ma formation qui fera de moi un citoyen Kralandais résponsable et digne de porter les couleurs de notre Répulik. A ce titre, je sollicite avec humilité l'aide d'un des nombreux sages ici présents, afin qu'il veuille bien, dans son immense mansuétude, m'enseigner une partie de son riche savoir tiré de l'éxperience. Il me guidera sur les pas de la résponsabilité et de la valeur mais aussi de la justice sociale qui font de nos citoyens accomplis les nobles représentants de notre idéal inégalable.
Ainsi, à terme, je pourrai rendre fier celle qui m'a tant donné : l'unique mère de tous les travailleurs, la très Socialisto-graffitste République de Kraland."
Sur ces mots, il mis un genou au sol, inclina la tête et attendis...